Samedi dernier, je partais à Rome en laissant MB seule avec les enfants et l'aide efficace de la Reine de l'Iode et du Prince Consort.
En cette année Saint-Paul, c'est un ami diacre qui est à l'origine de ce pélerinage sur les traces de l'Apôtre des Gentils. Le pélerinage était ouvert aux lycéens. Pour l'encadrement un certain nombre d'accompagnateurs, trois guides et notre Evêque en personne !
J'accompagne ce pélerinage en sachant bien que je ne pourrai pas le vivre comme tel. Les accompagnateurs sont là pour encadrer et ... accompagner comme leur nom l'indique. Je saurai me contenter des instants qui se présenteront, en portant dans la prière et l'action de grâce, ma famille, mes amis non virtuels mais aussi les virtuels (c'est à dire vous !), il n'y a pas de raison. Et surtout toi Anne ainsi que Inès, Maylïs et Diane.
Samedi, messe de lancement à Paris, célébrée par le vicaire général. Il y a 150 jeunes et une vingtaine d'accompagnateurs. Puis direction la gare de Bercy afin de prendre le train de nuit vers la Ville Eternelle. Le train n'a pas failli à sa réputation. Départ avec une heure et demi de retard ! Nous n'arrivons à Rome qu'avec une petite heure de retard. Nous déposons les bagages dans les trois hôtels (deux pour les filles et un pour les garçons) et commençons notre pélerinage ! Après une nuit en couchettes inutile de vous préciser que nous sommes un peu fatigués. ;-) Les jeunes sont sympathiques, certains sont assez loin de la foi et ne viennent là que pour faire du tourisme, mais... l'Esprit souffle !
Au programme de cette première journée, la Rome Antique avec la visite du Colisée et du Forum.
Petit détour par Sainte Marie Majeure, dîner et veillée de prière à Sainte Pudentienne. Durée une heure, les jeunes ont trouvés cela trop court... Quand je vous dis qu'il se passe de drôles de choses dans les pélerinages. Chaque groupe rentre se coucher dans son hôtel respectif. Pas besoin de berceuse, après une nuit dans le train et une bonne dizaine de kilomètres dans les jambes ...
Le lundi, deuxième jour du pélerinage, l'évêque nous rejoint puis nous nous rendons à l'Abbaye des trois Fontaines, lieu de l'exécution de Saint Paul. On raconte que sa tête une fois coupée a rebondi par trois fois sur le sol faisant surgir à chaque rebond une source. Plusieurs églises sont construites à cet endroit.
La prière du matin est conduite par notre Evêque :
Ensuite direction les catacombes de Saint-Sébastien. Pas de photos des catacombes en revanche une planche de photos de l'intérieur de l'église.
Après une pause déjeuner, nous continuons en nous rendant à la Basilique Saint Pierre aux Liens qui abrite les chaines qui avaient entravé les pieds du premier Pape. C'est aussi dans cette basilique que l'on peut admirer le Moïse de Michel-Ange, commande du Pape Jules II au sculpteur pour son tombeau :
Prochaine étape la Basilique Saint Clément :
Nous sommes fatigués par les kilomètres parcourus et surtout un peu en retard. Un groupe de 170 personnes ça traine toujours un peu... Nous ne pouvons pas aller à Saint Jean de Latran, Cathédrale du Pape, qui porte le titre, inscrit sur le fronton, de "omnium urbis et orbis ecclesiarum mater et caput", qui signifie "mère et tête de toutes les églises de la ville et du monde". Nous allons ensuite à Sainte Marie du Trastevere où nous avons rendez-vous avec le responsable de la Communauté San Egidio, pour une conférence d'une heure. Ensuite nous prions avec les quelques membres de la communauté présents. Les groupes se dispersent afin de profiter d'un temps libre avant le dîner.
Mardi, visite de Saint Louis des Français... La chapelle qui abrite les tableaux du Caravage est en travaux avec un immense échafaudage :-(
Nous passons au préalable par la place d'Espagne et devant la Trinité des Monts :
Sur les basiliques de Rome, il y a deux blasons : celui du Saint Père et celui d'un Cardinal. Le blason cardinalice de la Trinité des Monts est celui de Monseigneur Barbarin, Cardinal Primat des Gaules.
Les cardinaux, qui servaient de pivot (en latin cardo, « gond ») à la vie de la communauté chrétienne, se sont peu à peu substitués au clergé de base et aux fidèles pour choisir l’évêque de Rome et pour l’assister dans la conduite des affaires de l’Église. Le Sacré Collège, appelé aujourd’hui collège cardinalice ou collège des cardinaux, s’est réellement constitué à partir du XIIe siècle, exerçant un rôle majeur jusqu’à la constitution des premières congrégations permanentes de la Curie romaine au XVIe siècle.
Nommés par le pape, les cardinaux étaient issus de trois ordres : les diacres et les prêtres de la cité, et les évêques des diocèses « suburbicaires », c’est-à-dire de la banlieue romaine. Aujourd’hui, les cardinaux, qui proviennent d’horizons divers et sont quasiment tous évêques lorsqu’ils sont « créés », gardent chacun cette référence historique à l’un de ces trois degrés et reçoivent le titre symbolique d’une paroisse ou d’un diocèse de Rome. Comme le pape, les cardinaux incarnent cette double référence d’un collège local et universel, pour assister celui qui est à la fois l’évêque successeur de Pierre et le chef de l’Église catholique.
Chaque nouveau cardinal reçoit ainsi du pape le nom d'une église de Rome dont il sera titulaire, validant par cette nouvelle fonction son "incardination" au diocèse de Rome, même s’il réside bien souvent à l’étranger.
Nous passons devant la fontaine de Trévi :
Et finissons la matinée en visitant le Panthéon :
La coupole est gigantesque, construite il y a deux mille ans, elle est intacte. Les différentes tentatives jusqu'à ce jour pour réaliser la même chose se sont révélées infructeuses !
Petit quartier libre avant le repas
Après le déjeuner nous filons vers la basilique Saint Paul hors les Murs où notre Evêque (qui ne nous quitte pas d'un pas et suit tout avec nous... je le redis parce que ce n'est pas si courant que cela !) dira la Messe suivie d'un temps de catéchèse.
Nous retournons ensuite en fin d'après-midi dans le centre de Rome pour le dîner et nous rendons à nouveau à Saint-Louis des Français transformée pour la soirée en machine à laver géante pour une veillée de prières et de confessions, 15 prêtres sont présents ! Comment rendre compte de cette soirée ? Je crois que ce n'est pas possible. Il fallait voir les visages ! Et franchement pour le coup j'ai pas pris de photos ;-)
Hop vers 23h00 tout le monde est couché. Demain c'est l'audience sur la place Saint Pierre :
Nous retrouvons notre évêque qui pour l'occasion a troqué le costume et le col romain pour la soutane noire filetée à boutons violets. Y a pas à dire ça à de la gueule ! Nous savons qu'il a fait le nécessaire pour que nous soyons bien placés... Cela le laisse effectivement supposer par la petite mention "reparto speciale"
Et effectivement nous sommes à 30 mètres du dais !
Le Saint-Père lit la traditionelle catéchèse du mercredi. C'est en Italien. Je ne comprends rien (un peu plus tard il fera un résumé en français). Mon esprit vagabonde et s'attache à ses mains qui ponctuent son discours, ses mains de prêtre, ces mains qui ont administré le Sacrement des Malades à Jean-Noël au mois de septembre à Lourdes. Je me dis en cet instant que, né au Ciel, Jean-Noël est probablement en train d'interceder pour le successeur de Pierre et aussi pour nous.
L'audience terminée, nous allons déjeuner pour retourner ensuite à la Basilique Saint Pierre.
Nous visitons la basilique. Nous ne pouvons pas descendre à la confession de Saint Pierre qui est fermée. Il y a un monde fou. Nous nous mettons près de l'autel avec notre évêque qui doit prendre congé. Il nous fait une rapide catéchèse, nous ré-affirmons notre foi selon la formule de la Profession de Foi du Baptême et récitons le Notre-Père.
Nous finissons notre pélerinage par un temps libre rapide avant de regagner l'hôtel, récuper les bagages et les paniers pique-nique. Le train n'a qu'une demi-heure de retard. Mais nous arrivons sur Paris avec près de 2 heures et demi de retard !
Conclusion : c'était un temps d'Eglise. Un vrai comme on en voudrait plus souvent. Avec des jeunes sympas (malgré quelques petits soucis, mais cela parait inévitable), en recherche pour certains, ou avec une Foi bien ancrée pour d'autres. Et surtout la chance d'avoir eu notre évêque qui s'est rendu disponible 3 jours complets pour nous accompagner.
Conclusion deux : oui j'ai rapporté deux trois petits trucs, il n'y a pas que le spi dans la vie ! Farfalle, chocolat (6 carrés, 600 gr. au total !), limoncello et amaretti.