Bonne fête à ...
Aujourd'hui nous aurons à coeur de souhaiter une très bonne fête à nos amis prénommés Cyrille ou bien Méthode (il y en a beaucoup moins), apôtres des Slaves (9ème s.).
C'étaient de purs enfants de Byzance, la capitale de l'Orient chrétien. Nés à Thessalonique, Méthode et son petit frère surdoué, Constantin (qui recevra sur son lit de mort l'habit monastique sous le nom de Cyrille) sont envoyés en mission par le patriarche de Constantinople, tout d'abord chez les Khazars, peuple venu de l'Asie lointaine et qui ont adhéré au judaïsme. Puis ils sont envoyés en Moravie où les Allemands s'installaient en maître.
Pour évangéliser les peuples slaves, Cyrille crée un alphabet adapté à leur langue. Les Eglises qui utilisent le slavon se remplissent et les autres se vident. Ce n'est pas l'actuel alphabet cyrillique qu'un autre religieux bulgare adaptera en se mettant sous le patronyme du célèbre moine. Cyrille traduit les textes biblique et liturgiques. Mais ils sont très vite attaqués par des clercs germaniques qui leur reprochent de brader les textes sacrés et d'y mettre des germes d'hérésies en utilisant une langue vulgaire. Le Pape Hadrien II les soutient. C'est d'ailleurs à Rome que meurt Cyrille en 869. Son corps fut rapatrié à Salonique en 1976, en signe de la volonté de communion entre l'Eglise latine et les Eglises orientales.
Méthode va reprendre le flambeau. Moins brillant que Cyrille, mais d'une persévérance à toute épreuve, il enracine et fait fructifier, au milieu des tribulations, l'oeuvre évangélisatrice de son frère. Dénoncé comme hérétique par ses adversaires, il sera mis en prison pendant deux ans par les Allemands. Lui aussi aura la confiance des papes qui l'ont nommé évêque de Moravie et Pannonie.
Ils sont ainsi tous deux témoins de l'Eglise indivise dans la pluralité des rites et des langues, fidèles au pape comme au patriarche de Constantinople dont ils étaient les fils, Cyrille et Méthode ont été nommés co-patrons de l'Europe, avec saint Benoît, sainte Catherine de Sienne, sainte Brigitte de Suède, et Sainte Edith Stein (Soeur Thérèse Bénédicte de la Croix).
Concernant l'autre saint du jour, Saint Valentin, (martyr + 269), il était dit-on évêque de Terni en Italie et jouissait du renom de thaumaturge. Un miracle le fit connaître comme chrétien et le préfet de Rome fit mettre à mort celui qui avait mis ses pouvoirs de prêtre et ses talents de médecin au service des chrétiens prisonniers pour leur foi.
Le 15 février, les Romains célébraient avec faste le dieu Faunus Lupercus, dans une grande fête païenne dédiée à l'amour et à la fécondité. Pour contrer cette célébration, parfois débauchée, le Pape Gélase Ier, en 495, décida de marquer plus solennellement saint Valentin, mais sans autre raison. Ainsi fut supprimée progressivement la dernière fête païenne. Une confusion entre différentes légendes du Moyen Age l'a fait devenir patron des amoureux.
Ce qui nous permet cette conclusion facile concernant la portée commerciale actuelle de cette fête :
Saint Valentin , Fête des Crétins !