De retour, depuis hier après-midi, je suis arrivé à me remettre lol. Petit récit de deux jours de folie !
Vendredi après-midi, je retrouve le chef de troupe, et les scouts au RER pour nous rendre à Paris où nous avons un rendez-vous pour récuperer ça :
Ce qui nous permet d'accéder au parvis de Notre-Dame :
Nous avons tout le temps pour détailler la façade (comme l'a rappelé le Saint Père dans son discours aux jeunes à l'issue des Vêpres, la première pierre de Notre-Dame a été posée par son prédécesseur Alexandre III au XII° s. !) :
Ainsi que les conditions de sécurités mises en place :
Ambiance bon-enfant, pas trop de monde au début mais ce n'est que le début. Nous pouvons entendre le discours au Collège des Bernardins retransmis en simultané sur écrans géants. Je dois l'avouer, la hauteur du discours nous fait décrocher très rapidement. Le Saint Père quitte le collège des Bernardins, nous suivons le trajet toujours par l'intermédiaire des écrans géants. Nous nous étions déplacés vers les barrières qui semblaient être sur son passage... Bingo nous le voyons passer lorsque qu'il arrive. Nous suivons les vêpres et écoutons son discours à l'issu de l'office. Discours plus accessible que celui des Bernardins. Apothéose familiale quand les enfants voient PB à la télévision sur un plan retransmis par KTO... Du coup ils me téléphonent pour m'annoncer la bonne nouvelle lol. Je reçois la bénédiction apostolique avec une émotion particulière en pensant à MB et aux enfants auxquels elle s'étend.
Une fois le Saint-Père parti, il faut quitter le parvis et ce n'est pas une mince affaire... Afin de nous rendre dans l'une des églises qui organisent une veillée de prière. Nous dinons rapidement au préalable et récupérons les scouts qui ne pouvaient pas nous rejoindre plus tôt. Nous retournons vers 23h00 aux alentours de Notre-Dame afin de suivre le Chemin de Lumière il y a un monde fou (60 à 70.000 selon les estimations) :
Arrivé vers 1h30 aux Invalides, nous nous égayons afin de trouver une place (nous sommes environs une quarantaine avec une autre troupe). Mais il y a beaucoup, beaucoup de monde qui passera la nuit sur place. Nous sommes assez loin du podium. Heureusement il y a plein d'écrans géants. Deux solutions s'offrent à nous : coucher sur les pelouses, prises d'assaut, ou bien sur le bitume de la route près des barrières afin d'apercevoir le Saint Père le lendemain quand il passera. Nous mettons en place "le camp" près des barrières en rang d'oignons sur deux rangées. C'est là que ça commence à être drôle. Les consignes de sécurité était claires, pas de gros sac à dos (de toutes les façons vu ce que nous avions marché, heureusement). Les prévisions météo étant tout compte fait clémentes, je n'avais emporté qu'un petit sac avec un tapis de sol isolant (une face genre alu et l'autre en coton d'un épaisseur totale d'environ 3 mm à tout casser) et une grande cape de laine. Elle est chaude c'est vrai mais je m'aperçois que je me suis trompé de cape, c'est celle de MB donc un peu plus courte. Et je n'avais pas prévu d'être sur le bitume ; le tapis de sol ne sert pas à grand chose... En résumé je dois dormir environ une heure et demi en petites phases. Je me "réveille" vers 4h30. J'ai mal partout, je grelotte, il fait froid et surtout il y a le manque de sommeil. Qu'est ce que je suis venu faire dans cette galère !
4h30 ...
Il y a plein de gens qui commencent à arriver. Il faut protéger notre territoire afin de ne pas se faire déloger. Des brioches sont distribuées, on les fait passer avec un coup d'eau. Je rêve d'un café. Une grande attente commence. Le jour se lève sur Paris :
Les Laudes chantées par les Bénédictines de Montmartres commencent avec un peu de retard. Vers 9h00, Le Cardinal Primat des Gaules remonte l'allée pour papoter un peu avec les pélerins. Il s'arrête pour parler un peu avec nous. Il ne faut pas oublier que lorsqu'il a été appelé pour être évêque de Moulins, nous avons perdu un prêtre de notre diocèse !
L'attente est longue... vers 9h30 une clameur retentit.
Le Saint-Père arrive :
Il se rapproche :
Il passe devant nous :
Et s'éloigne :
La Messe commence belle, recueillie, et priante, la fatigue est envolée, nous sommes 260.000 sur place et toute la chrétienté de France en union de prières autour de notre Pape. Malgré le monde les instants de silence sont palpables. Le texte de l'Homélie est LA. Que rajouter ? Pas grand chose.
Quelques photos :
La Messe finie vers 12h00. Nous nous dépêchons afin de ne pas nous retrouver coincés, direction la place de l'Etoile pour récuperer un RER. Il faut encore marcher :-( J'arrive à la maison vers 13h30 épuisé mais ravi, après une douche et un repas chaud, direction le lit. Non s'en avoir oublié de donner aux enfants des petits drapeaux récupérés à la fin de la messe. Je dors jusqu'à 18h00 et y renourne à 21h30. Ce matin frais et dispo pour la messe de 11h00 !
C'était super et la prochaine fois j'y retourne mais avec un tapis de sol digne de ce nom et un duvet ! Ou bien je me débrouille pour avoir des places VIP assises et devant ! (ou bien tu restes à la maison et tu regardes KTO qui couvre merveilleusement bien ces évênements si important pour l'Eglise de France ! Mais moi, j'irai, na ! Bah.... p'tete pas avec les scouts quand même... ça ferait désordre ! Mais je trouverai bien quelques copines !!! lol).
Edit de lundi, après la messe à Lourdes.
Je m'étais dit que je ferais un petit récapitulatif de ce passage de notre Saint Père à Lourdes. Mais en fait cela se passe de commentaires. Juste beaucoup de ferveur, de simplicité (regardez la place donnée aux malades lors de cette messe de ND des Douleurs : pas de Rachida ou autre "Grande Personne" !). Et puis, il faut dire qu'en cette année jubilaire, mon coeur est tout réjoui d'avoir pu suivre le chemin du Jubilé, à la suite du Pape. Une mention spéciale à nos médias catholiques qui nous permettent ce Pélerinage virtuel (!?).
Benoît XVI nous parle comme un père. Il nous montre aussi l'exemple. Nous qui sommes parents, savons ce qu'est la vertu d'exemple ! Voir un Père à genoux devant Jésus pendant ce temps d'Adoration du dimanche après midi. Cela se passe de commentaire...
De même la beauté liturgique nous invite à la contemplation.
Rien n'est accessoire dans la Liturgie, ni même "adaptable" selon le vent.
Enfin, je voudrais juste donner envie de relire (méditer !) la prière du Pape lors du Salut au Saint Sacrement. Notre coeur se laisse parter par ces paroles : "Seigneur Jésus, Tu es là."
Beaucoup de Grâces dans nos familles, beaucoup de Grâces pour la France.
Et puis aussi une intention particulière pour une famille amie dont le Papa a reçu le Sacrement des malades des mains du Saint Père. Nos prières familiales rejoignent les leurs.